Les fours à chaux, Geneviève Millet

Au XVIIIe siècle, les physiocrates introduisent de nouvelles façons de cultiver. On fait grand usage de pierres à plâtre pour amender les prairies artificielles. En 1778, les mariniers châtelleraudais voiturent du plâtre, en provenance d’Angers, notre région en étant dépourvue. Sur le port de Châtellerault, le long du pré de l’Assesseur, 316 tonnes de plâtre sont débarquées, venant de Nantes, début XIXe siècle. En 1845, les bateaux quittant le port chargés de vin sont revenus garnis de pierres à chaux ou à plâtre, de charbon de terre, de fer. En 1866, les chalands des mariniers voiturent 41 tonnes de chaux à la remonte, chargées dans 2 bateaux. Cela confirme que notre région n’a pas de pierre à plâtre, et n’exploite pas encore les carrières de pierre à chaux.
L’agriculture utilisait aussi bien le plâtre que la chaux éteinte. Le gypse et les pierres calcaires subissaient presque le même traitement : extraction des carrières, concassage et criblage, cuisson au four. Avant la cuisson, le plâtre était broyé dans un moulin identique au moulin à farine. La température de sa cuisson, 150° environ, était inférieure à celle des pierres à chaux qu’il fallait porter à 900° et plus afin de déclencher la décarbonatation.

 

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Ce contenu a été publié dans 2008, n°15, Histoire industrielle et ouvrière du Châtelleraudais 1ère partie, REVUE D'HISTOIRE DU PAYS CHATELLERAUDAIS, avec comme mot(s)-clé(s) , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

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