Les fêtes d’autrefois à Thuré, Geneviève Millet

Texte préparé essentiellement à partir de la réunion de l’association :   « Ma commune au fil de l’histoire », le  4décembre 2004, une quarantaine de personnes étaient présentes ; témoignage recueilli auprès de Mme Muller pour Besse, quelques articles de journaux.

Les fêtes religieuses

Noël

C’était une fête de famille et une fête religieuse, on ne voyait pas les illuminations d’aujourd’hui. Avant la guerre, le seul arbre de Noël, garni par les jouets destinés aux enfants, était à l’école privée. Les cadeaux et les tricots venaient de la comtesse du Réau (Elle habitait le château de la Barbelinière, elle est décédée en 1952). Une petite fille a reçu, en 1932, son premier jouet au sapin de Noël de l’école : un jeu de dames et un jeu de l’oie, quel beau cadeau. A l’école laïque, point d’arbre de Noël. La directrice de l’école privée préparait les enfants à réaliser des pièces de théâtre, des danses, dans les années 1930.
Dans les familles, on fêtait Noël très simplement : on installait une crèche, on mettait la bûche de No dans la cheminée, une souche souvent, qui devait durer la semaine. Les cadeaux, c’était des oranges, des chocolats un petit Jésus en sucre, mais très rarement des jouets.
La journée du 24, on travaillait comme à l’accoutumée et, le soir venu, on allait à la messe de minuit. Au retour, on donnait aux bêtes une ration supplémentaire de paille (ou de betteraves avant la messe de minuit), leur cadeau de Noël en quelque sorte. Puis on allait se coucher, le réveillon n’existait pas.
Pendant la messe, on admirait la superbe crèche de l’église. Celle de Sossay, toujours installée par une dame catéchiste était très large. On chantait les cantiques traditionnels.
A la maison, on plaçait les souliers dans la cheminée. C’est le petit Jésus qui venait, pas le père Noël.
Après la seconde guerre, on note des changements : apparition du réveillon après la messe du 24 au soir, des jeux comme cadeaux dans les souliers. On parle désormais du père Noël.
Certains dictons sont tenaces : « quand il fait noir la nuit de Noël, on a des noix toute l’année ». La raison en est simple, la sainte vierge qui lançait des noix partout ne voyait pas où elle les envoyait ! Quand la nuit était claire, elle les dispersait.

 

La suite de l’article : Geneviève Millet, Les fêtes d’autrefois à Thuré

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Ce contenu a été publié dans 2006, n°11, Fêtes et jeux dans le Châtelleraudais du XVIIIe siècle à 1960, REVUE D'HISTOIRE DU PAYS CHATELLERAUDAIS, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

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