La femme au coeur des fêtes, Maria Desmurs

L’origine des Rosières remonte à Saint-Médard, évêque de Noyon, qui en 530 à Salency (Oise) aurait couronné de roses sa sœur, jeune fille particulièrement irréprochable. Puis la coutume s’étend à d’autres communes. A l’époque de Louis XV on offre une bague, une petite dot. Pour la cérémonie, la Rosière est vêtue de blanc, entourée de jeunes filles vêtues également de blanc et escortées de musiciens. Les noces de la Rosière sont l’occasion d’une fête de la jeunesse du village et de réjouissances qui réunissent toute la population locale.
Dans l’arrondissement de Châtellerault, l’élection des Rosières est pratiquée au début du XIXéme siècle.  L’empereur Napoléon 1er ordonne des réjouissances publiques pour augmenter son prestige, gagner la faveur de la population et s’assurer la fidélité de ses soldats. En même temps il met à l’honneur la femme vertueuse, dans tout le territoire de l’Empire. Méditerranéen, soucieux de resserrer les liens de la famille quelques peu distendu sous le Directoire par des mariages de courte durée, (en fait on divorce surtout dans la capitale, à Châtellerault il n’y a que six divorces pour cette période2), il « respecte la femme en tant que mère, [mais il] la soumet en tant qu’épouse 3».
La première Rosière de Châtellerault est dotée le jour du sacre de l’empereur, le 2 décembre 1804. Napoléon 1er  ordonne que ce jour soit marqué par des actes d’humanité et de bonté paternelle envers des jeunes filles pauvres et vertueuse dans chaque arrondissement de l’empire. La Rosière reçoit ce jour là une dot de 600 F.

 

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Ce contenu a été publié dans 2006, n°11, Fêtes et jeux dans le Châtelleraudais du XVIIIe siècle à 1960, REVUE D'HISTOIRE DU PAYS CHATELLERAUDAIS, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

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