La salle Arambourou

En hommage à un photographe du Châtelleraudais

Le CCHA a emménagé au-dessus des Archives en décembre 2013. Désormais les réunions mensuelles du groupe de recherche, les conseils d’administration et autres rencontres ont lieu dans ce local bien apprécié de tous. Nous avons essayé de le rendre chaleureux et l’idée a germé de donner un nom à notre salle de travail. Chacun pouvait participer, la seule consigne était de ne pas choisir le nom d’une personne vivante de nos jours. Une superbe boîte a recueilli les propositions des uns et des autres et à l’issue de la réunion du GRAHC du 4 février nous avons comptabilisé les réponses. Le nom d’ARAMBOUROU l’a emporté.

Nous connaissons tous les nombreux clichés signés Charles ou Eugène Arambourou qui nous permettent aujourd’hui d’imaginer la ville et les communes environnantes comme elles étaient autrefois.

Charles, né en 1848, fils de réfugiés basques, arrive à Châtellerault en 1881 et s’installe quatre ans plus tard boulevard Blossac. C’est dans ce studio qu’il a travaillé jusqu’à la fin de sa vie en 1919. Son fils Eugène poursuivit dans la même voie et nous a laissé lui aussi de nombreux clichés. Charles n’était pas seulement photographe. Il a vécu les tout débuts du cinéma avec les frères Lumière, fin décembre 1895 à Paris. Peu de temps après Londres et Bruxelles les grandes villes françaises profitaient des projections. Charles fort intéressé ne pouvait rester spectateur. Il s’équipa d’un « héliocinégraphe » et projeta les films sortis. Mieux encore, son appareil lui permettant de créer ses propres films, les Châtelleraudais purent voir « L’arrivée à Châtellerault du train venant de Senillé » et « La crue à Châteauneuf en 1896 ».

                           Charles Arambourou, coll. Musée de Châtellerault

Jusqu’ici, dans notre ville où il a passé une grande partie de sa vie, aucune rue, établissement, salle ne porte son nom. Nous sommes heureux de rendre hommage, bien modestement, à cette famille. Charles et Eugène nous permettent d’illustrer de nombreux articles !

A lire et relire :

« Charles Arambourou premier opérateur du cinématographe en Poitou », conférence de Daniel Taillé publiée dans la Revue d’Histoire du Pays châtelleraudais n° 12 du 2e semestre 2006, p. 91-116.

« Les photographes châtelleraudais 1860-1945 », article de Christiane Escanecrabe et Jean-François Millet, Revue d’Histoire du Pays châtelleraudais n°21 de juin 2011, p. 79-95.

« Charles Arambourou et son fils Eugène », article de Christiane Escanecrabe et Jean-François Millet, Le Picton n°188, p. 62-68.

Geneviève Millet

 

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Association fondée en 1999, le C. C. H. A. vise à la découverte, la sauvegarde et la promotion du patrimoine documentaire du Pays châtelleraudais.
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