Les enfants et la violence dans le Châtelleraudais au XIXe siècle, Naïk Feillet

Le XIXe siècle inaugure l’ère de « l’enfant désiré, choyé (…) l’ère de l’enfant- roi » ; cette expression de François Lebrun s’appuie sur les travaux sur l’enfance au XIXe siècle. Ces études s’accordent pour conclure à une plus grande prise en compte de la place des plus jeunes dans la famille et dans la société. Les sensibilités à l’égard de l’enfance se nourrissent de sentiments multiples et complexes ; la place de l’enfant est tributaire de nuances d’époques, de lieux, de genre, d’âges, de fortunes ou encore d’éducation. François Lebrun ajoute que ce modèle de l’enfant-roi, « ne se diffuse que lentement au cours du XIXe siècle depuis la noblesse et surtout la bourgeoisie où il s’est élaboré pendant les deux siècles précédents, jusqu’aux classes populaires. Certaines campagnes résistent plus longtemps au modèle ». Cette évolution devient plus prégnante dans la seconde partie du XIXe siècle et la protection de l’enfance se concrétise par l’adoption de mesures législatives tandis que des thèmes néo-malthusiens et natalistes se développent parallèlement à la baisse des naissances. Le poids des traditions se heurte aux contraintes morales et économiques, aux progrès de la médecine et de la réflexion politique. La révolution pastorienne et les modifications des structures familiales introduisent, non une rupture mais un changement dans la représentation de l’enfant.

 

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Ce contenu a été publié dans 2003, n°5, Etrangers, enfants, anticléricaux et syndicalistes du Châtelleraudais, REVUE D'HISTOIRE DU PAYS CHATELLERAUDAIS, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

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