L’exil des réfugiés hongrois dans la Vienne, Nermin Sivasli

Après l’entrée des troupes soviétiques en 1945, la Hongrie a été rapidement soumise à la dictature du parti communiste et de son secrétaire général Mathias Rakosi. Ce dernier est l’inventeur de la « tactique ou stratégie du salami’ » qui vise à éliminer successivement les autres partis et à liquider le pluralisme politique. En 1955, il réussit à écarter Imre Nagy, devenu président du Conseil en juillet 1953 avec l’appui de Khrouchtev. Mais sous la pression de Moscou, il est contraint de démissionner en juillet 1956. Le drame hongrois ne commence véritablement qu’à la fin du mois d’octobre. L’insurrection hongroise en vue de la libéralisation du régime est entamée. Sous la pression de la rue, le système de parti unique est aboli et Imre Nagy forme le nouveau gouvernement. Le 28, les Soviétiques acceptent un cessez-le-feu et commencent à retirer leurs troupes. En décidant de retirer la Hongrie du Pacte de Varsovie, Nagy dépasse cependant ce que Moscou peut tolérer. Du 4 au 12 novembre, les chars soviétiques liquident l’insurrection assimilée à une contre-révolution. Imre Nagy et ses proches collaborateurs sont exécutés pour haute trahison en 1958. Ajoutons que les événements de Hongrie révèlent l’impuissance de l’Organisation des nations unies (O.N.U.) et de l’Occident et réduisent à néant les espoirs de désatellisation en Europe de l’Est. Durant les années 1956-1958, Janos Kadar, premier secrétaire du parti communiste et chef du gouvernement amorce une politique plus libérale à l’intérieur et d’ouverture à l’extérieur.
« Soyez convaincus que la France en vous ouvrant son territoire, vous assure les mêmes garanties politiques et sociales qu’à ses propres citoyens. N’oubliez pas que notre patrie, qui est celle de la liberté saura respecter la vôtre. De cette liberté qui émane de nos traditions, de notre Constitution et de nos lois, vous jouirez pleinement ».

 

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Ce contenu a été publié dans 2009, n°17, Conférences du CCHA 2007, 2008, REVUE D'HISTOIRE DU PAYS CHATELLERAUDAIS, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

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