L’anticléricalisme dans le Châtelleraudais, 1900-1939, Jacques Bouquet

Comme l’indique fort justement René Rémond, l’anticléricalisme ne peut se définir qu’en fonction du cléricalisme. Sans le second terme, le premier n’existerait pas. Ce qui revient à chercher la définition de cléricalisme: « tentation pour les clercs d’exercer sur la société civile une influence ou un pouvoir en vertu de leur ministère », expression utilisée par l’historien précité. L’anticléricalisme est donc la réaction contre cette tendance à subordonner le politique au religieux, ce que ‘Le Mémorial du Poitou’, hebdomadaire châtelleraudais, traduit avec moult précaution, en 1901: « Pour nous, nous répéterons à satiété qu’il ne faut pas confondre catholicisme et cléricalisme, que ce sont choses absolument distinctes, que le catholicisme est une religion et le cléricalisme une forme politique. C’est à la confusion de ces deux mots que nous devons pourtant nos dissensions, nos tristes divisions. ». Et c’est bien là le noeud du problème : quelle est la frontière qui sépare distinctement le religieux du politique ? Nous risquons d’assimiler l’anticléricalisme à des reproches, parfois vifs, des actions des religieux. Evidemment, cela passe par une critique de l’action des clercs, qui sont, pour être clair…, ceux qui ne sont pas civils, autrement dit, les membres, hommes ou femmes, du clergé catholique, René Rémond, toujours lui, estimant que l’anticléricalisme ne s’exerce qu’à l’égard du monde catholique.

 

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Ce contenu a été publié dans 2003, n°5, Etrangers, enfants, anticléricaux et syndicalistes du Châtelleraudais, REVUE D'HISTOIRE DU PAYS CHATELLERAUDAIS, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

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