L’Assemblée des Ormes.
Au début du XXème siècle, comme tous les gros bourgs, Les Ormes a son assemblée annuelle. Elle a lieu le dernier dimanche d’août.
A une époque où la télévision et le cinéma n’existent pas, les fêtes sont très recherchées, les gens n’hésitent pas à se déplacer. La fête aux Ormes est très réputée dans le châtelleraudais et draine ainsi toute une foule venue des alentours. On descend de Poizay, on vient de La Haye (Descartes), on vient de l’Indre et Loire, Pussigny, Antogny en carriole. Mais surtout, un train entier de voyageurs vient de Châtellerault, ils en descendent déjà joyeux à l’idée qu’ils vont bien s’amuser ce jour-là. On peut prendre plusieurs trains depuis Châtellerault, même l’express. En effet, le comte d’Argenson, lorsqu’il avait vendu une portion de sa ferme de la Poste aux Chevaux à la Société des Chemins de Fer d’Orléans, avait monnayé l’arrêt aux Ormes de deux trains express. Cet arrangement lui est bien pratique pour monter à Paris assurer sa fonction de député et en revenir dans la journée. Cette facilité profite à tout le monde.
Le bourg des Ormes dépend énormément de la présence de son châtelain. C’est sa raison d’exister depuis trois siècles et cette dépendance se fait toujours sentir à l’aube du XXème siècle. Le chef de famille, à cette époque, est Marc Pierre Voyer d’Argenson, né le 9 mars 1877. Il est maire des Ormes, conseiller général du canton de Dangé et député de la Vienne. Il participe aux frais de l’assemblée en prêtant son concours et les cours de son château.
La suite de l’article : Colette Braguier, Pierre Braguier, Fêtes d’autrefois aux Ormes