HS n°3 L’industrie châtelleraudaise Cent ans d’histoire

  • L’industrialisation du Châtelleraudais prend de l’ampleur au début du XXè siècle avec l’implantation de laiteries, de mégisseries de peaux d’oie, d’usines à chaux et la naissance d’entreprises prospères durant de nombreuses décennies (le fabricant de bicyclettes Sutter, la tôlerie Aurioux, Chaîne-Hélice, les Scieries châtelleraudaises…). Lafoy fabricant de liqueurs, la bonneterie Boilève, les conserveries de champignons se développent après la guerre 1914-1918 …
  • Après la Seconde Guerre Mondiale, la coutellerie, la broderie, les usines à chaux périclitent. Rocher à Cenon ferme, d’autres entreprises prennent le relais (Domine à Naintré, Fabris, Mescle, Gallus, Merceron, Radio-énergie, SCM, Rivet, Beaulu…). Le renouvellement du tissu industriel s’accentue dans les années soixante avec la reconversion de la manufacture d’armes et du camp militaire américain d’Ingrandes ; SFENA, SOCHATA, Hutchinson ouvrent des usines, d’autres entreprises décentralisées arrivent (Jaeger, AMS, Marchal…).
  • L’installation d’entreprises et la création d’industries mécaniques locales se poursuivent jusqu’aux années quatre-vingt-dix, notamment avec Renault à Ingrandes, Thales CLI à Châtellerault, Hollywood à Saint-Genest d’Ambière ; ce mouvement ralentit après les chocs pétroliers. Des entreprises locales percent au national et à l’international (Domine et Mégastar à Naintré, Lenoir avec SOM, SERI, ARI, les laboratoires dermatologiques La Roche Posay, Lacto-labo à Dangé, Liot à Pleumartin, Mécafi…) à côté des usines de grands groupes d’équipementiers de l’automobile et de l’aéronautique. Au début des années deux mille, les difficultés s’accumulent avec la fermeture de la conserverie de champignons SOCOTRA, puis avec la crise de 2008 : deux fleurons de la ville, Fabris et Isoroy disparaissent.

vient de paraitre cent ans d’industrie