Ateliers de broderie, brodeuses depuis le XVIIe siècle jusqu’à la Seconde guerre mondiale, Geneviève Millet

L’art de la broderie est presque aussi ancien que celui du tissage, c’est le premier de tous les arts plastiques.
A Châtellerault, tout semble avoir commencé en février 1640 quand le duc d’Orléans fonde un établissement des Filles de Notre-Dame, ordre de Saint-Augustin, pour l’instruction des jeunes demoiselles1. Les Filles de Notre-Dame s’installent à l’hôtel du Chastelet, acheté à François Lucas, sieur de Vangueille (lui-même le tenant, depuis 1623, de René Allamant, sieur de Guépéan). Cinq religieuses, sortant d’un monastère de Lorraine complètement ruiné par les guerres, forment le noyau de cette maison : Alix de la Croix, supérieure ; Elizabeth d’Olstise Liégeois, Charlotte Gabrielle Bélière, Marie Archange Arnault, Marie-Catherine Huguet et Françoise d’Olmère. L’établissement devient vite florissant, on y compte trente religieuses s’occupant de quatre cents externes et de nombreuses pensionnaires. Les soeurs enseignent à leurs élèves, en plus des matières habituelles, la broderie. Les religieuses maîtrisent parfaitement cet art car, dans de nombreux couvents, la broderie et les dentelles font depuis toujours partie de la vie monastique et, en Lorraine, la broderie s’est développée depuis le XVe siècle.

1. Abbé Lalanne, Histoire de Chatelleraud et du Chatelleraudais, Châtellerault, 1859, t. II, p. 159 à 162.

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Ce contenu a été publié dans 2009, n°18, De l'architecture à l'industrie : la ville entre tradition et modernité, REVUE D'HISTOIRE DU PAYS CHATELLERAUDAIS, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

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